Un vestige historique unique

L’aqueduc romain du Gier s’étend sur 6 km sur la commune de Chaponost. Il est exceptionnel de par l’alignement de quatre-vingt-douze arches dont soixante-douze sont encore visibles dans toute leur élévation, sur plus de 550 mètres de long.

Bâti entre le I er et le II ème siècle de notre ère, sous le règne de l'empereur Hadrien, l'aqueduc romain du Gier alimentait en eau la ville antique de Lugdunum. Il est le quatrième et dernier aqueduc construit pour alimenter Lugdunum.

Cette construction avait pour fonction d'amener l'eau du Gier à Lyon depuis Izieux près de Saint-Chamond (Loire) où il captait l'eau du Gier.

C'est l'une des plus importantes réalisations romaines dans le domaine hydraulique et l'une des plus grandes au monde.

L'aqueduc romain du Gier de Chaponost est classé dans son entièreté au titre des Monuments Historiques, par listes de 1914.

 

L'un des plus longs aqueducs romains connus

L'aqueduc romain du Gier parcourait 86 kilomètres, dont 6 sur la commune de Chaponost, avec une alternance de sections enterrées et aériennes permettant de gérer la variété du relief traversé. 

 

Avec ses 86 km, c'est un des plus longs aqueducs romains connus. 

L'aqueduc romain du Gier traverse vingt-trois communes : onze dans la Loire et douze dans le Rhône. C'est l'une des plus importantes réalisations romaines dans le domaine hydraulique et l'un des plus grands au monde. 

Un alignement exceptionnel de 92 arches

L'aqueduc romain du Gier est exceptionnel de par l'alignement de 92 arches dont 70 sont encore visibles dans toute leur élévation, sur plus de 550 mètres de long. 

Cet ouvrage hydraulique de grande technicité s'étend sur six kilomètres sur la commune de Chaponost, apparaissant à l'air libre sous forme d'arches ou de murs (sites du Plat de l'air, du Guichardet, du Garon, de la Colombe et de la Gagère), ou encore de réservoirs de chasse (site du Plat de l'air) et de fuite (site de la Gagère), et passe également sous terre (notamment site de la Madone). 

L'alignement de l'édifice s'achève par quatre arches surmontées du réservoir de chasse du siphon de l'Yzeron, une conduite forcée qui permet de franchir une vallée trop profonde et qui fonctionne selon le principe des vases communicants. 

 

 

 

 

Le parement réticulé

L'aqueduc du Gier est atypique de par le parement réticulé qui le couvre.

L'utilisation de ce parement est unique en France. Son usage est peu répandu en dehors de l'Italie Centrale et Méridionale. Le parement réticulé se compose de petites pierres à face carrée, posées sur l'angle, les joints inclinés à 45 degrés. Des arases à double rang de briques rythment l'élévation des piles des arches. Aux angles de ces dernières, le parement réticulé est limité par des chaînes de pierres taillées et assisées à l'horizontale.

 

Un édifice reconnu

Le site du Plat de l'Air figurait dans la première liste des Monuments Historiques proposé par Prosper MERIMEE en 1840. Le réservoir et le rampant du siphon du Plat de l'Air ont été classés au titre des Monuments Historiques en 1900. Les arches du Plat de l'Air ont été inscrites à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 18 février 1991. Les abords de l'aqueduc du Plat de l'Air font partie d'un site inscrit.